Cette semaine, Julienne Nadin reçoit David Dejanovic dans Cap ou pas Cap, l’émission de celles et ceux qui relèvent leurs défis. On y parle reconversion, rebond, et surtout de cette capacité à faire du doute un moteur d’action. David y raconte son parcours professionnel en zigzag, son aventure entrepreneuriale, et ce qui le pousse, aujourd’hui encore, à se remettre en question pour progresser.
De l’intérim au management : écouter, douter, agir
David Dejanovic à rentre dans la vie professionnelle sans idée précise, il débute par l’intérim, puis devient dessinateur industriel, avant de basculer dans le digital. Curieux de nature, il change de cap plusieurs fois, mû par l’envie d’essayer et d’apprendre.
Son plus grand virage : la création de Rendez-vous chez moi, une plateforme de services à domicile née d’un besoin personnel. Il y investit ses économies, monte une équipe externalisée, et connaît une croissance fulgurante. Mais la guerre en Ukraine fait capoter une levée de fonds cruciale. David ferme sa société, non sans douleur : « j’ai passé des nuits blanches », dit-il, mais il refuse de parler d’échec. Il y voit un investissement, une expérience fondatrice.
Ce pas de côté, il le revendique comme méthode. Chaque moment de doute devient pour lui une alerte constructive : « Ce n’est pas une question de confiance en soi, c’est le besoin de donner le meilleur de moi-même. » Ce réflexe, il l’applique aussi à son management, qu’il veut fondé sur l’écoute, l’immersion terrain et la co-construction. Son objectif : avoir de l’impact, mais jamais seul.
Aujourd’hui encore, il avance avec humilité, assumant ses incertitudes comme des leviers. Et garde toujours, au poignet, un petit élastique : celui de sa fille, pour se souvenir de ce qui compte vraiment.