Dans Cap ou Pas Cap, Julienne Nadin reçoit Paul Fontaine. Un conférencier professionnel qui vit avec la mucoviscidose et vient d’enchaîner 42 marathons en 42 jours pour ses 42 ans. Il explique comment le sport, l’acceptation et une série de prises de conscience ont changé son rapport à la maladie. Son actualité est marquée par ses conférences, où il aborde la résilience, l’amour et la façon de faire de son histoire une force d’action.
Faire de la mucoviscidose une chance
Paul raconte qu’il a longtemps caché sa maladie, par honte et par peur d’être rejeté. Les déceptions amoureuses, la colère et l’arrivée dans la vie adulte provoquent un basculement : écrire, lire, affronter les questions difficiles. Il comprend que pour avancer, il doit dire « je vis avec la mucoviscidose », et non « je suis malade ».
Le sport devient alors vital. Il explique que courir ou pédaler lui permet d’expectorer, de respirer, et qu’il s’agit d’une nécessité plus que d’un choix. De là naissent ses défis : marathon de Paris, Mont-Blanc, Kilimandjaro, verticales… puis 42 marathons consécutifs. Pas pour la performance, mais pour rester capable de faire son sport chaque jour et maintenir ses poumons en état.
Quand Julienne lui demande si la maladie est devenue une chance, sa réponse est nette : « Carrément une chance. » Pour lui, la mucoviscidose a ouvert des espaces de lucidité, de joie, d’intensité, et l’a poussé à remettre l’amour et les valeurs au centre de sa vie. Aujourd’hui, il transmet ce parcours dans ses conférences, et montre qu’on peut agir, créer du sens et se projeter malgré une maladie chronique.










