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Discriminations à l’embauche: Témoignages

Le Défenseur des Droits a lancé, au printemps dernier, un appel à témoignage à propos des discriminations à l’embauche. Les résultats sont parus aujourd’hui, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils sont sans appel. Retour sur les principaux résultats et témoignages recueillis. 

Les discriminations à l’embauche touchent beaucoup de Français. Selon un testing effectué par l’INSEE, la discrimination à l’embauche à l’encontre des candidats issus de l’immigration était de l’ordre de 40% en 2013. S’il existe des solutions, la lutte continue pourtant puisqu’elles sont toujours présentes. Les témoignages recueillis par le Défenseur des Droits en est la preuve.

L’origine, facteur n°1 des discriminations

L’étude menée par Le Défenseur des Droits n’est pas un sondage. Il s’agit d’un appel à témoignages. La nuance est importante puisque l’échantillon n’est pas représentatif. Toutefois, les résultats obtenus démontrent qu’il y a urgence à agir. 758 personnes, âgées de 18 à 65 ans, ont répondu à l’appel dont 57% de femmes contre 43% d’hommes. 4 répondants sur 10 ont entre 18 et 25 ans, 5 sur 10 entre 26 et 35 ans.

Plusieurs enquêtes ont déjà montré que l’origine est souvent la cause des discriminations à l’embauche. Le gouvernement avait d’ailleurs lancé un programme de testing pour toutes les entreprises de plus de 1 000 salariés. Mais aucune sanction n’était prévue, si ce n’est qu’elles soient nommées comme telles.

Plus de 60% des personnes ayant répondu à l’appel à témoignages déclarent avoir été « souvent » ou « très souvent » confrontées aux discriminations dans l’accès à l’emploi au cours des 5 dernières années. Mais l’origine est le facteur qui revient le plus souvent. 77% des femmes et 88% des hommes de l’échantillon rapportent au moins une discrimination liée à leurs origines, à leur couleur de peau ou à leurs nom et/ou prénom.

Des facteurs discriminants qui s’accumulent

Outre l’origine, c’est la perception que le recruteur a du candidat qui s’impose. Un nom à consonance étrangère, la couleur de peau, la religion présumée vont souvent de pair. Bien que 80% des personnes ayant répondu soient françaises, elles ne sont pas perçues comme telles. Un homme de 34 ans raconte : « On a mis en doute la réalité de mon expérience professionnelle du fait de mes origines. On m’a proposé un poste au Maghreb mais uniquement sous contrat local ; j’ai demandé si un Français de souche aurait eu un contrat local et n’ai pas eu de réponse. »

L’étude montre également que les discriminations à l’embauche ne concernent pas que le secteur privé. C’est ce qu’explique une femme de 34 ans : « C’était dans le cadre d’un emploi contractuel dans une administration. Au téléphone, on m’avait dit que l’emploi était disponible et non pourvu depuis des mois et (…) que j’avais toutes mes chances sur ce poste. On m’a donné les coordonnées de la RH, j’ai envoyé mon CV le lendemain et la RH m’a répondu immédiatement que le poste était pourvu. »

Les conséquences face à ces discriminations sont nombreuses sur les candidats. S’ils sont 41% à n’avoir rien dit ou fait face à elles pensant que cela ne changerait rien, ils sont 40% à avoir envisagé de partir à l’étranger pour réaliser leur projet professionnel. En recherche d’emploi, une femme de 24 ans explique : « Je suis épuisée, je suis née ici, j’ai grandi ici et on me dit que je ne suis pas chez moi. »

Conclusion

Ces discriminations répétées conduisent les victimes à une perte de confiance à l’égard des institutions de la République et en la capacité des politiques publiques à lutter contre cette situation. « J’espère que cette étude ouvrira les yeux sur le mal-être de la troisième génération issue de l’immigration. On parle d’intégration alors que nous faisons partie intégrante de la France, alors que la France est le seul pays que nous ayons connu. » Femme, 28 ans, en emploi

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