Alors que le volume de candidatures reste élevé, les entreprises peinent encore à recruter efficacement. Pour Paul Baratte, directeur marketing chez Tellent, le problème ne vient pas d’un manque de talents, mais d’un décalage entre l’offre et l’expérience candidat. Il nous explique cela dans un nouvel épisode du Journal de l’Emploi.
Tellent, spécialiste des outils RH, a analysé plus de 250 000 offres et 8 millions de candidatures. Les résultats sont clairs : les candidats font preuve de plus d’attention et de sélectivité. Ils attendent des entreprises qu’elles expriment clairement leurs valeurs, leur organisation du travail et les perspectives offertes. La marque employeur devient alors un critère de choix. Elle joue aussi un rôle clé pour renforcer l’attractivité des recruteurs.
Paul Baratte explique : « Il faut de plus en plus s’intéresser à l’expérience candidat. Et puis il y a plein d’outils qui se développent au niveau de l’IA pour offrir une meilleure adéquation entre offre et demande d’emploi.
Quand trop de candidatures tue le recrutement
Le nombre ne fait pas la pertinence. Recevoir 200 candidatures pour un poste n’a aucun intérêt si elles ne sont pas qualifiées. D’où l’importance d’une communication ciblée, mais aussi d’outils capables d’automatiser et de structurer les étapes du processus.
Chez Tellent, l’IA est utilisée pour masquer certaines informations sur les CV (localisation, loisirs, prénom) afin de limiter les biais de recrutement. Elle permet aussi de croiser les évaluations entre recruteurs et managers, en apportant des synthèses claires plutôt que des jugements automatiques.
De nouveaux réflexes à adopter
Autre point soulevé : près de la moitié des recrutements concernent des candidats déjà présents dans les bases internes des entreprises. Cela souligne l’intérêt de travailler en continu sa relation avec les talents, même lorsqu’ils ne sont pas recrutés immédiatement. Une approche inspirée du marketing qui pourrait bien devenir un standard du recrutement de demain.